Le projet
Le projet Des enfants, un artiste, une oeuvre est né à Marseille en 2010 avec plusieurs partenaires : le Comité Mam’Ega, la Collective, Mamanthé et la Cie Le Rêve de La Soie. Né de la lecture de l’ouvrage de Maryse Condé Chiens fous dans la brousse écrit pour le jeune public aux éditions Bayard Jeunesse, ce projet allie la littérature et les arts. Il s’inscrit dans une démarche de lutte contre l’illettrisme. De plus, de part sa thématique principale qui est l’esclavage, le projet a une portée historique.
A l’origine de ce projet, l’artiste plasticienne guadeloupéenne Françoise Sémiramoth, qui anime régulièrement des ateliers d’arts plastiques ouverts à tous les publics dans différentes structures comme les centres sociaux, crèches, EHPAD et autres associations socio-culturelles. Sa rencontre avec l’auteure Maryse Condé a donné lieu à une réflexion sur la lutte contre l’illettrisme. Le principal objectif est de favoriser la découverte du livre et de la lecture, vecteur de culture et outil de lutte contre l’illettrisme et les discriminations : développer l’imaginaire des enfants, s’approprier différents modes d’expression, partager leurs idées et leur créativité pour mieux communiquer et s’adapter. Partir d’une histoire réelle ou fictive exprimée par le biais d’un livre, d’un film, d’une toile, en comprendre le sens, exprimer ses sentiments avec les mots, les images telles ont été les étapes de ce travail collectif dans le cadre de cette première édition de 2010 à 2013, pour enfin connaître son point final en Guadeloupe lors d’une présentation de l’ensemble des travaux réalisés par les enfants de la Busserine, dans les quartiers Nord de Marseille.
Maryse Condé, 1er Novembre 2013
Je tiens à remercier l’équipe du Comité Mam’ Ega, La Collective, Mamanthé et la Cie le Rêve de la Soie et en particulier la plasticienne Françoise Sémiramoth pour ce qui a été fait autour de mon roman intitulé Chiens fous dans la brousse. J’ai écrit ce roman alors que j’étais Présidente du Comité pour la Mémoire de l’Esclavage afin de répondre à ses objectifs : faire connaître le plus largement possible les cruautés et les épreuves de l’esclavage. Il m’a semblé que le public jeune ne devait pas être oublié, mais au contraire,plus que tous les autres devait être sensibilisé à un passé qu’il connaissait mal et dont il subissait encore parfois les conséquences. Dans mon esprit, le livre que je composai et qui fut publié par les éditions Bayard Jeunesse devait être lu et expliqué à des enfants et éventuellement aboutir à une saynète qui illustrerait les idées fondamentales de l’ouvrage… Lire la suite